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Wednesday, March 21, 2007

UN DEVELOPPEMENT DEFICIENT

Pourquoi n’y a-t-il pas d’harmonisation dans les villes coréennes?

Je n’avais même pas remarqué tous les poteaux électriques dans les rues deCorée. L'homme est un animal qui s’adapte peut-être trop vite à sonenvironnement.
J'ai pris conscience de leur existence en prenant des photos. Les rues me sont apparues alors comme un portrait de la Joconde tailladé.L’esthétique urbanistique est un domaine sacrifié au développement économique.

Les espaces publics en particulier ont souvent été négligés. Les écoles, lesbibliothèques, les mairies, les bureaux de police, de poste, etc n’ont pas étéjusqu’ici particulièrement soignés.Après l’Indépendance en 1945, la guerre en 1950 , les années de reconstructionet le développement ‘intensif’ pendant la vingtaine d’année du régime despotiquede Park Jeong-hee, dont beaucoup de coréens sont encore nostalgiques,l’esthétique n’était pas une prioritaire en matière d’urbanisme.
C’est sous le dictat de Park Jeong-hee que l’économie coréenne a pris son essor.La reconstruction rapide laissait peu de place aux raffinements des architectes,de même qu’il est compréhensible qu’ils n’aient pas pu imposer de projets tropaudacieux à l’époque de la dictature. Malheureusement, les conséquencesactuelles pèsent sur les infrastructures et le cadre urbains.

Comme dans beaucoup d’autres domaines, un demi siècle d’occupation japonaise,puis les ravages de la guerre et la reconstruction à marche forcée ont façonné une nouvelle identité à laquelle les Coréens eux-mêmes s’identifient mal parfois. Tout est nouveau ou refait à l’ancienne. Quant aux espaces publics, ilsont d’abord dû être fonctionnels.
Pour les Coréens qui ont vécu ces années de reconstruction, un bâtiment estavant tout un abri. Peu d’éléments culturels, peu de décorations artistiques, etpeu ou pas d’harmonisation avec le cadre environnant. Ceux qui font construire,le font d’abord pour investir, pour spéculer, libre à chacun ensuite, de décorerou d’aménager son intérieur.
C’est comme si rien n’avait été pensé pour l’avenir. La Corée, et surtout sesgrandes villes, ont été les victimes du développement irraisonné.Pour l’avenir, pour la génération suivante, une réflexion sur l’urbanismes’impose comme celle menée pour la mise en valeur du canal de Cheonggyecheon.
Si cela reste du ressort de simples fonctionnaires publics, cette misérable situation ne changera jamais.


Pour conclure, à l’orée du vingt-et-unième siècle, un plan d’urbanisme estessentiel pour réaffirmer l’identité culturelle coréenne. C’est l’image que nousvoulons donner de nous-même.La fonction d’architecte est toujours aussi importante pour l’avenir de laCorée. Il faut laisser du temps au temps.Des points peuvent constituer une ligne, et ces lignes deviendront des surfaces.


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